Promenade en forêt..

Une ombre tournoyait au-dessus de la tête de Noaeryl. Ce n'était qu'un oiseau, un corbeau pour être exact. Mais un bien étrange animal cependant. Son comportement était plus que suspect. Se pouvait-il que ce soit un démon ? Il vint lentement se poser sur la branche d'un arbre, non loin de Noaeryl.

- Pardonnez-moi, Messire, Monseigneur.

Et voilà que cet animal parlait !

- Je me présente, je me nomme Albis-es-caer, pour vous servir. Puis-je savoir à qui ai-je l'honneur ? Oh, mais quelle affreuse apparence vous avez là ! Je dois avouer que vous êtes assez... repoussant...

A cet instant un jeune garçon sortit d'un buisson. Il était grand, ses cheveux et ses yeux noirs contrastaient fortement avec la pâleur de son visage. Il paraissait très affaibli, presque malade. Il portait une longue cape sombre, déchirée par endroit, sous laquelle on percevait néanmoins la forme de la lame d'une épée.

- Tais-toi donc, Albis, lança-il au corbeau. Ne va pas insulter celui à qui nous nous sommes permis d'adresser la parole. Je m'appelle Wilmir. Sauriez-vous où mon ami et moi-même nous nous trouvons ?

Soudainement, un homme avec une capuche sur la tête, avançait en direction de ces hommes. Il était grand, très grand, environ 2m10 et lui dit:

"Vous êtes enregistré parmi les personnes les plus importantes d'Old Spirit, et les chefs de nations vous sommes de vous rendre à Pneumatea d'ici deux jours. Un grand événement attends ce monde et vous y êtes invité pour en être le témoin. Le chemin, vous verrez par vous-même. Les chemins du monde suivent son cours et ceux qui y ont leurs place, trouvent ce chemin."

Cet homme avait une épée en acier attaché a son ceinturon,le genre d'épée magnifique, mais sans plus. Il y posa sa main dessus et fixa ces deux hommes. Cet homme s'attendait à toutes sortes de réaction, et il avait appris à mettre ses sentiments de cotés et à ne pas se fier aux apparences. C'était un messager du royaume du Mal, d'où la capuche et ses airs froids et sordides. Il pensait cependant à ses collègues qui devaient faire la même chose à l'heure actuelle.

Noaeryl se tourna vers les deux hommes, ils se regardaient tous avec beaucoup d'attention, se détaillant, jaugeant de leurs forces...
Le vent commençait à tourner et l'orage se levait..... Les arbres pliaient légèrement sous la puissance du vent et plus aucune bête ne trainaient depuis longtemps dans les environs au vu de cet attroupement de puissants étrangers en ces terres.

Noaeryl commença d'une voix grave, brisant le silence pesant qui était tombé sur les trois personnages...

-Soit dans deux jours je serais là.... Sur ce on m'attend messieurs

Sa capuche se tordit et un rire se fit entendre puis il s'évanouit dans les ombres du vent...

- Ah ! jacassa le corbeau. Ne t’avais-je pas dit, Wilmir, qu’un glorieux destin t’attendait peut-être encore ? Cela ne fait que quelques jours à peine que tu marches en homme libre sur les terres d’Old Spirit et voilà qu’il semble que tu fasses déjà partie des personnes les plus importantes ! Félicitations, petit Empereur !

- Cesse de m’appeler ainsi, répondit Wilmir c’est ridicule. Dois-je te rappeler d’ailleurs que je n’ai d’impérial que le titre ? Regarde-moi, je ressemble plus à un mendiant qu’à un roi. Et sans vouloir te contredire, je crains hélas que mon avenir ne soit à jamais devenu noir depuis l’immense perte que j’ai subi. Je ne vois pas comment un rayon de lumière pourrait parvenir à percer l’obscurité qui m’entoure et s’acharne contre moi.

Puis Wilmir se tourna et s’adressa au noir messager :

- Néanmoins j’accepte votre invitation, Messire, et je vous en remercie. Je ne puis vous le certifier, mais je ferai de mon mieux pour pouvoir être présent à Pneumatea à la date prévue. Je ne connais personne ici, je ne saurai reconnaître mes amis de mes ennemis. Donc si un grand évènement est organisé, il faut que j’en sois. J’espère cependant que ce n’est pas un piège et qu’aucun mal ne nous sera fait, car votre apparence ténébreuse me laisse penser que vous êtes au service des forces du mal et de son Empereur.

"Ainsi soit-il."

Le messager de l'ombre se retire en douceur avant de dire ces derniers mots:

"Ne vous en faites-pas, j'ai beau être sous les ordres de l'Empereur, aucun mal ne sera fait lors de cet évènement l'Empereur, ainsi que le Gouverneur, ne toléraient en aucun cas de genre de conduite. Sur ce, je vous souhaite, une bonne route."

Il s'évapore ainsi dans l'ombre de la lumière.

Ainsi Wilmir suivit-il l'exemple de ceux qui l'avaient précédé. Il commença à prendre la direction d'Aldaria et disparut dans les bois. Par chance la ville n'était pas loin. Tandis qu'Albis-es-caer volait devant, ouvrant la voie, Wilmir se mit à courir rapidement, poussé par la force du vent. Il entendait déjà les cloches de la cité qui annonçait l'évènement.